Thursday, May 15, 2014

Madame Bovary

Madame Bovary est un roman de Gustave Flaubert paru en 1856 dont le titre original est Madame Bovary, mœurs de province.
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Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant cinq ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de Parissous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant. En février 1857, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par l’avocat Antoine Jules Sénard1, malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères » mais est acquitté3,4. Le roman connaîtra un important succès en librairie. Honoré de Balzac avait déjà abordé le même sujet dans La Femme de trente ans en 1831 sous forme de nouvel-roman qui parut en 1842 dans l’édition Furne de la Comédie humaine, sans toutefois faire scandale. C'est en sa mémoire que Flaubert a sous-titré l'œuvre mœurs de province, faisant référence à la nomenclature de la Comédie humaine. Au début, Flaubert ne voulait pas qu'on illustre son roman avec un portrait de femme pour laisser libre cours à l'imagination du lecteur. Emma Rouault est la fille du riche fermier M. Rouault. Elle est élevée dans un couvent. Elle rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l'eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, qui malgré de laborieuses études de médecine est un simple officier de santé. Emma est déçue de cette vie monotone. Une invitation au bal du marquis d'Andervilliers lui redonne la joie de vivre. Lorsqu’Emma attend un enfant, son mari décide de quitter la ville de Tostes et s'installer à Yonville. Emma fait la connaissance des personnalités locales : le pharmacien progressiste et athée M. Homais ; le curé Bournisien ; Léon Dupuis, clerc du notaire M. Guillaumin ; le noble libertin Rodolphe Boulanger. Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui, et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant ne lui veut que du bien. Elle ne parvient pas non plus à apprécier sa fille, qu'elle trouve laide et qu'elle confie à Madame Rollet. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle repousse les avances de Rodolphe, et de Léon puis elle finit par céder. Ses amants sont vite lassés du sentimentalisme exacerbé de la jeune femme qui rêve de voyages et de vie trépidante. Emma accumule une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles de son côté, meurt de chagrin.